Liste des histoires : BITE, BORDELAISE
BITE (traduction du gascon VIE) YPF
Rien à voir avec
Ces jours-ci, on découvre des accusations d'agressions sexuelles, cette période me fait penser à une expression d'un premier adjoint de Saint Sever dans les années 70 :
"Den la bite, tout qué finance o débat la cinte" (Dans la vie, tout est finance ou en dessous de la ceinture).
J'ajoute quand ce n'est pas les deux !
BORDELAISE (LA BARRIQUE)
Une barrique bordelaise contient 225 litres soit 300 bouteilles de 75 cl.
Dans un quartier d'une petite ville de Chalosse, il y avait un artisan maçon Po. et son manoeuvre Pi., le matin, ils partaient au chantier dans un attelage tiré par une mule. Je devrai dire dirigé par une mule surtout le soir. Le Po. montait devant et le Pi était assis derrière : il regardait la route. Le soir, le patron disait Houa ! et la mule rentrait toute seule à l'écurie car à l'aller, habituée elle avait repéré le chemin.
Dans cette très belle propriété, le régisseur connaissait bien les deux compères, il savait qu'il devait expliquer 2 points : le travail à effectuer et l'endroit où il fallait prendre le vin blanc de Chalosse provenant des métairies collinaires.
C'était en août 1947, année caniculaire, il dit aux hommes de l'art, vous avez cette bordelaise pour vous servir. Le chantier devait durer plusieurs semaines. A cette époque, seul le dimanche était jour de repos.
Le 3ème samedi vers 18 h 30 (heure ancienne) le Pi. vit le régisseur et lui dit :
E diluns, oun qu au prenne lou bin ? Et lundi, où faudra-t-il prendre le vin ?
Petit calcul: 220 litres environ sirotés à deux en 18 jours celà fait
12,22 litres par jour à deux ou 6.11 litres par homme. S'ils travaillaient 9 heures par jour on obtient un peu plus de 2/3 de litre à l'heure.
A cette époque, il y avait une seule autre consommation qui se calculait à l'heure : le moteur d'un GMC
débarqué en Normandie.
JP F d'après les dires du régisseur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire