Liste des histoires : PERMIS DE CONDUIRE, PÉTARD, PLOUMBAT, POMPIERS
PERMIS DE CONDUIRE :
Originaire de la vallée de l'Adour, cette postulante au permis de conduire dans les années 1960 n'avait pas inventé l'eau chaude. On lui faisait décrire ses 17 examens à la préfecture.
Et la 3ème fois : j'ai grésé le trottoir en fesant la reculade
Et la 9ème fois : Je suis passée dans un sens inédit
Et la 15ème fois : Je n'avais pas vu arriver le rondeau compresseur de la ville
Afin de lui donner le permis elle fut conviée dans un département voisin pour un examen arrangé.
Elle dit :
On a fait un bon tiap :
Bouillon de soupe
Gnourons de veau
Bistech ensanglanté avec pardessus de l'écharlotte
Un dessert
PETARD :
Extrait du règlement des Chemins de Fer du Midi N° 1416 du 12 août 1907 :
"Lorsqu'un train tombe en détresse vers son passage à niveau, la garde-barrière doit impérativement :
1° s'assurer que le chef de train est bien monté en queue
2° se faire couvrir par le chef de gare proximale , côté impair
3° poser immédiatement après son pétard sur la voie.
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PLOUMBAT : argot gascon disant chute d'un objet alors le ploumbat signifie plombé, c'est à dire en équilibre
LE CLOCHER DE PANJAS
HISTOIRE VRAIE YP F
CONDENSE DES VISITES A PANJAS LES
LUNDI DE PAQUES 1980
25 AOUT 1980
11 NOVEMBRE 1980
PERSONNAGES :
DUPRAT
SAINT SEVER (ce personnage peut être multiplié par 2 ou 3 ou 4)
SACRISTINE
LE GRINCHEUX DE PANJAS
Compilé et mis en forme par YP F
rien n’a été inventé ! que de l’authentique !
DUPRAT : O hilh de pute, 2 filles pour 5 garçons, té des landais
Saint-Sever : Cela a du foutre un drôle de pet, bonjour Monsieur
DUPRAT : Adichats
Saint-Sever : Quand est ce qu’il est tombé le clocher ? Vous étiez au lit ?
DUPRAT : Non ! j’étais au jardin du haut , o ! hilh de pute à 9 heures du matin, j’avais pas à être au lit ; à 9 h 30, le matin, à 9 h 30 solaire.
Saint-Sever : Quel jour c’était ?
DUPRAT : Il est tombé au jour d’un vendredi, car d’habitude le vendredi, y a le banquier qui vient. Il est juste rentré dans la porte que la boule du clocher est tombée là bas.
Saint-Sever : Mais ce n’était pas le vendredi saint ?
DUPRAT : Non o ! le 5 ( il se tâte la poitrine) ou le 6, é é é é é …
Saint-Sever : Ils l’ont réparé le Crédit Agricole , o ! et ils n’ont pas eu assez d’argent pour finir le travail.
DUPRAT : O ! si si si ils l’ont é é é é é é é
Saint-Sever : On se doutait qu’il allait tomber ?
DUPRAT : Non !
Saint-Sever : Il y a eu un tremblement de terre ou un avion à réaction ?
DUPRAT : Ils passent sur la rue
Saint-Sever : Où habitez-vous ?
DUPRAT : En face
Saint-Sever : Vous avez eu des dégâts ?
DUPRAT : Je me répare petit à petit
Saint-Sever : Elle a pris un pet la maison et à l’intérieur
DUPRAT : O ! j’ai le « croison » à refaire et la praoubine !
Saint-Sever : Qui ?
DUPRAT : La bouteille s’est couchée sur le buffet, t’é, elle est encore là cette garce é..é..é.. (il la prend et la jette contre l’église)
Saint-Sever : ça a payé ?
DUPRAT : Pas largement ! Y en a pour 800 000 francs. On m’a en donné 600 000. On était 4 : lui, Labarriére, ici et moi.
Saint-Sever : Ils ont pas remplacé le volet
DUPRAT : c’est à lui à se démerder, moi j’en ai mis un vieux
Saint-Sever : La peinture ?
DUPRAT : La peinture, je m’en fous, moi !
Saint-Sever : Pourvu que cela ferme, mais si une femme venait ?
DUPRAT : O ! ils monteront pas, ils ont peur du danger, maintenant
Saint-Sever : Vous y habitez quand même !
DUPRAT : Oui, couillon, je l’ai arrangé et après je passerai le tyrolien
Saint-Sever : Et ça c’est la sonnette ?
DUPRAT : Non la prise de terre pour quand je vais en haut
Saint-Sever : Mais, il manque encore un carreau ?
DUPRAT : Il faut que je me le fasse
Saint-Sever : Y a plus de crédit ?
DUPRAT : O ! ils sont passés le crédit mais ça viendra plus tard et y avait le machin là troué d’un bout à l’autre
Saint-Sever : On va le reconstruire ?
DUPRAT : De quoi ?
Saint-Sever : Le clocher ?
DUPRAT : Le Clocher, je m’en fous, moi
Saint-Sever : Il était d’époque ?
DUPRAT : Non de pierres et si ils attendent mes sous, ils peuvent m’attendre, je suis trop bien servi moi
Saint-Sever : Y a plus de cloches ?
DUPRAT : Y en a pas dans les Landes, il en reste assez, je les connais moi ; les landais é..é…é…é…
Saint-Sever : Le vendredi saint, elles étaient à Rome
DUPRAT : Pas toutes, hilh de pute, j’ai téléphoné au pape pour que les praoubines ne rentrent pas, j’y ai pensé moi
Saint-Sever : Et les autres
DUPRAT : Elles étaient par terre, là, les pauvres
Saint-Sever : On les a ramassées
DUPRAT : Oui, on les a portées à ce qu’ils ont dit z à Tarbes ,car ils zont félés
Saint-Sever : ça a fait drôle ?
DUPRAT : Hilh de pute, si çà fait drôle, çà faisait 49 mètres de haut
Saint-Sever : Grand digne
DUPRAT : 49 mètres et puis de la belle pierre et y en avait partout
Saint-Sever : Alors, vous êtes rentrés chez vous comment ?
DUPRAT : Pardi, je faisais le jynkana, il aurait mieux valu monter sur une femme que sur les pierres que je montais, hilh de pute !
Saint-Sever : Mais c’était dangereux !
DUPRAT : Couillon , y avait une pierre qui faisait la fenêtre et faisait peut-être 10 tonnes
Saint-Sever : Mais il a du venir du monde ?
DUPRAT :O ! si macaréou, j’avais fait payer, tous les couillons, je serai riche et si ils avaient amené une pierre chacun, j’aurai pu rentrer chez moi, sans faire le jynkana. Maintenant, ils sont là bas derrière, y en a qui sont venus se les chercher mais moi, j’en veux pas moi. J’en avais assez devant chez moi. Les autres, ils lez’ ont clôturées au Midour mais iz’ont zété malins, les autres, ils zont venus se les chercher ici.
Saint-Sever : Le jardin là, il a été esquinté
DUPRAT : Non.. moi, je l’ai pas là, car c’est trop près de la maison.
Saint-Sever : Vous l’avez ailleurs ?
DUPRAT : Là bas, en haut, il est pas à moi mais je le fais quand même é.é.é….éé..
Saint-Sever : Combien d’hectares ?
DUPRAT : Le jardin, une dizaine !
Saint-Sever : De la vigne ?
DUPRAT : 2 pieds de chasselas
LA SACRISTINE : Bonjour Duprat et la compagnie, alors vous venez voir notre pauvre église. O ! moi, j’avais vu que près de cette sacristie, il tombait de la poussière, je l’avais dit mais … Je le savais car le sacristain me couillonnait, il me fermait dedans mais j’avais la clé de cette porte et je sortais. O ! je ne sais pas pourquoi, je vous dis tout çà. Heureusement qu’il n’y a pas eu de morts. Monsieur le Curé m’a dit que Monsieur Sempé , le sénateur et ces messieurs vont nous aider. On n’était pas classé dans les monuments historiques alors …. Si on pouvait installer une cloche pour qu’elle sonne. Le reste ne menace pas, ces messieurs sont passés et c’est l’entreprise Farthouat des Landes qui s’en occupe. Té Té Té … Je m’excuse au revoir, mexieurs. Adieu Duprat !
DUPRAT : Hilh de pute, çà c’est la grenouille du bénitier
Saint-Sever : La dame, elle a dit qu’on pouvait se douter de la catastrophe.
DUPRAT : Non putain, il est tombé… comme çà… comme le jour se lève, hilh de pute, j’étais au jardin du haut, j’ai entendu un grand ploumbat, un grand pet quoi, mais hilh de pute, qu’est ce qui se passe, je croyais que c’était un avion à réaction qui s’était cassé la gueule par là en bas, au Midour.
Saint-Sever : A ce point !
DUPRAT : O ! ça a duré 10 secondes, pas même, comme une secousse. Je fais le tour, par derrière, on me dit : DUPRAT, DUPRAT, le clocher est tombé, hilh de pute, j’avais pas regardé en haut, si j’avais regardé en haut, si j’avais levé la tête, j’aurais vu qu’il y était plus.
Saint-Sever : il était où alors ?
DUPRAT : é. .é..é.., il était partout sauf sur la maison à DUPRAT car il a dit, si je tombe dessus la maison de DUPRAT , je vais lui faire des gouttières mais il a quand même cassé quelques tuiles en passant . Les piles d’électricité, elles z’ont z’été nettoyées. Je fais le tour, je passe là. « Malheureux, malheureux, n’y aller pas , y a le courant, pardi si y avait le courant les gens qui z’étaient là bas, ils z’auraient zété nettoyés avant moi.
Saint-Sever : La prise de terre vous a protégé. Et les pompiers sont-ils venus ?
DUPRAT : Oui, pour boire un coup pardi o ! hilh de pute, ils sont tous arrivés du HOUGA et de NOGARO avec 4 camions. Ils z’ont tiré des câbles pour faire voir le matériel et ils ont, hils de pute bu, un coup.
LE GRINCHEUX DE PANJAS : (qui regardait la scène depuis quelques instants) DUPRAT ! rentre vite, on va boire un coup, rentre vite, car ils ont L’ALTERNATEUR ! ! !
DUPRAT : Quoi
LE GRINCHEUX DE PANJAS : Ils ont LA MAGNETO ! ! !
YPF
POMPIERS
J'étais cadre administratif à la mairie de Saint Sever à l'époque où nous actionnions la sirène pour prévenir les pompiers d'un sinistre. Souvent nous courions au garage des pompiers pour communiquer le lieu et la nature de l'intervention.
Voici quelques anecdotes plus ou moins courtes :
- Un alsacien habitant la ville faisait de l'humour et il disait : Pourquoi sur les camions, il y a écrit SP ? c'est parce que cela veut dire en alsacien SA PRULE
- Un habitué du Bureau d'Aide Sociale au lendemain d'un petit sinistre est venu pour un dossier et il nous a dit
Alors les émotions de la nuit, je vais vous raconter. J'étais pénard au plumard avec la femme, je t'attend passer les pompelards. Je me suis levé en cerceau et j'ai tété aider.
- Un musicien d'un bal public met fin à une altercation entre un pompier et un citoyen
Quand la sirène sonnait un coup c'était un incendie en ville. Plus le coup était long et plus l'incendie était important. Alors des citoyens accouraient au garage des pompiers pour savoir, pour aider. Les enfants venaient pour voir partir les pompiers, etc.
Par ailleurs, chaque soir du 8 mai et du 11 novembre, il y avait un bal gratuit avec un orchestre payé par le comité des fêtes. Dans les années 70, un musicien arrive à la mairie le 11 novembre, au soir, pour prendre les clés de la salle de bal. Il monte l'escalier de la mairie dans l'obscurité. Il tape les murs pour trouver un interrupteur. Dans le couloir du 2ème étage, il trouve un interrupteur, il appuie. C'était le bouton de la sirène. Il descend en courant. Sortent de leur appartement, les 2 gardiens de police municipale qui le poursuivent, oubliant d'arrêter la sirène. Le musicien est interpellé et il s'explique avec un agent pendant que l'autre arrête la sirène.
Conclusion des explications :
Vous allez au garage des pompiers pour expliquer votre aventure et leur signaler qu'il n'y a pas d'intervention.
Pendant ce temps un incident va intervenir entre un pompier et un citoyen venu pour savoir pourquoi le coup était si long.
Le pompier C.M. descend en vélo la côte des halles, il brûle (sans jeu de mot) le stop. Le citoyen en auto le fait tomber. Le pompier n'est pas blessé. Il se relève et va vers la portière du véhicule. C.D. automobiliste ouvre sa vitre et demande tu n'as pas mal. Il prend un coup de poing dans la figure donné par le pompier.
Altercation, intervention des autres pompiers, des témoins, cris, injures. Alors le pompier et l'automobiliste entendent le musicien dire : C'est moi qui ait appuyé sur le bouton pensant éclairer le couloir du 2ème étage de la mairie. Et là, les 2 protagonistes se réconcilient pour engueuler le musicien.
LABASTIDE CHALOSSE N'EST PAS GRENADE SUR ADOUR
Le centre de secours de St Sever en raison de la présence de l'Adour, du Gabas et des gravières a toujours eu en attribution un petit bateau. Un jour en période de crue, la gendarmerie d'Hagetmau appelle la mairie de Saint Sever pour l'envoi du bateau de Saint Sever à Labastide Chalosse pour récupérer un habitant isolé par le débordement du Luy de France. Le rendez vous est donné devant la gendarmerie d'Hagetmau. On ne sonne pas la sirène mais sachant où trouver le chef de corps, je lui dis : bateau à Labastide Chalosse, rendez vous devant la gendarmerie d'Hagetmau.
Il part immédiatement. Vingt minutes après le téléphone sonne, j'attends hurler : je suis à la gendarmerie de Grenade et ils ne sont pas au courant. Je lui dis je t'ai dit gendarmerie d'Hagetmau. Et aussitôt, il part à fond la caisse à Hagetmau.
J'avais à peine raccroché le téléphone sonne pour me dire : dites aux pompiers qu'ils ne viennent pas on a réussi à lancer une corde et il a réussi à rejoindre la terre ferme.
A l'époque pas de radio dans les véhicules des pompiers et pas de smartphone. J'appelle la gendarmerie de St Sever pour qu'un gendarme arrête le pompier. Le temps d'expliquer ce problème j'entends dans le téléphone le klaxon du pompier passant devant la gendarmerie de St Sever à fond la caisse--- trop tard.
Tout cela s'est achevé par une explication de gravures : tu m'as dit gendarmerie de Grenade etc..
On ne saura jamais si j'avais bien transmis l'information.
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